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Le mystère de la relation

Il était une fois, dans un temps lointain et présent, dans un lieu magique et réel, un roi nommé Chahrayar, un roi contrarié, colérique, triste, déçu de ses rencontres avec les ChahraB, ChahraF, ChahraX, il les taxait de bêtise, de folie, de nullité, d’idiotie leur trouvant mille et une failles pour mieux s’en débarrasser.

C’est alors qu’il fit la rencontre de ChahraZ ; un regard, une sensation, un mot et la magie de l’alliance opéra dès la première minute.

Elle entreprit avec une écriture gracieuse et fluide le dessin d’un chapeau En π avec deux petits nœuds au sommet de chaque trait vertical représentant ainsi le cycle de leur relation.

Dans son dessin, une inclusion autour d’une belle assiette de cerises inscrit le trait ascendant de la relation permettant ainsi à Chahrayar d’exprimer la tristesse éprouvée à la mort de son papa, le vide ressenti suite à la disparition de sa maman, la joie de découvrir qu’il était joyeux, la fierté de retrouver sa place parmi les rois.

ChahraZ écoutait de tout son être, elle le fit avec son corps, avec son cœur et avec son âme.

Elle dit alors :

Quelle est la qualité profonde de la relation de votre majesté aux autres ?

Cette qualité de relation en dit long sur celle que votre majesté a à elle-même.

D’un geste fluide et précis, elle dessina le nœud de l’engagement installant ainsi le cadre qui annonce le voyage au cœur du champ de la relation.

Dans ce champ, le jardinier ne peut que tenter de mettre toutes les chances du côté de la plante en gardant vivant le dialogue avec elle. Pour ce faire, Chahrayar décida de se mettre en mode raison renonce en prenant soin de lui même tout en prenant conscience de ses zones d’ombre pour que sa caisse de résonnance soit la plus neutre possible, où le JE est le miroir du tout autre à travers des hypothèses, des faits, des ressentis ou des intuitions.

Dans le voyage, le sujet et l’objet sont aussi en relation, ChahraZ invite Chahrayar à revisiter cette relation en le décentrant de la charge émotionnelle qu’il investit sur l’objet qui lui crée problème de manière à pouvoir l’en libérer. Ce qui le mit sur le chemin de l’amour où l’action est tournée vers son prochain cédant le passage du DE au DU.

C’est alors que Chahrayar prit son sac à ventre et le mit sur son dos pour en sortir le moment venu, la carte de la créativité orientée vers l’identité, Chahrayar ne sait pas si c’était la carte des Pyrénées ou celle du grand Atlas qui lui a montré le chemin, l’important fût l’action.

Il se heurta dans son entreprise à cinq portes existentielles, où il se sentit flipper dans un flipper où il observa ses mouvements compulsifs, saccadés et rigides. Un écarquillement des yeux ! Et ChahraZ entreprit une danse lente, rythmée et gracieuse faisant bouger son buste de droite à gauche entre solitude et finitude mouvant son corps dans une courbe de serpent vers la responsabilité. Des pas de chameau l’emmenèrent vers la perfection, de la synchronisation du mouvement des jambes, du buste et des bras qui donnèrent tout le sens aux portes du flipper.

Chahrayar commence à percevoir la lueur du jour, il attend la fin de l’histoire, ChahraZ l’invite à exprimer son vécu et son ressenti en dessinant le nœud du désengagement lui laissant le soin de prendre conscience ou pas, de réfléchir ou pas prenant la pleine responsabilité de sa vie.

Le vide fertile du jour cède la place à un nouveau chapeau En π que ChahraZ fera porter dans une autre dimension de ce voyage à travers le champ de la relation, celle du contact.

Je ne sais plus qui est Chahrayar, ni qui est ChahraZ, il n’y a rien à comprendre, il y a juste à accompagner un mystère fou, délirant, illogique mais indéfiniment BEAU.

Salima DEBBARH